Pas de cheveux blancs à 50 ou 60 ans : c’est normal ?

On se réjouit rarement de les voir arriver ; les cheveux blancs (ou grisonnants) sont pourtant très courants et font souvent leur apparition dans la trentaine, et même parfois bien avant !

Phénomène quasi inéluctable, il existe toutefois des personnes chanceuses qui conservent des cheveux colorés au-delà de 50 ans.

Génétique, stress et hygiène de vie : c’est sur ces trois plans que les inégalités se jouent en matière de blanchiment des cheveux.

Pourquoi les cheveux blanchissent ? 

Les mélanocytes, les cellules de l’épiderme, produisent un pigment naturel : la mélanine. C’est elle qui permet de colorer la peau, les yeux et les cheveux.

Au fur et à mesure du vieillissement, l’ensemble de nos cellules ne fonctionnent plus à plein régime et commencent à marquer le pas.

C’est le cas pour les mélanocytes qui produisent de moins en moins de mélanine (les cheveux grisonnent) jusqu’à l’arrêt total (les cheveux sont blancs).

Pourquoi certaines personnes n’ont pas de cheveux blancs ?

1. La génétique

La canitie, le nom scientifique qui désigne le blanchiment des cheveux, repose en grande partie sur le codage génétique.

Les scientifiques ont identifié le gène IRF4 comme responsable du vieillissement du cheveu : les études ont permis de montrer que le variant de ce gène se retrouve de façon inégale dans la population mondiale. 

Ainsi, l’âge moyen de l’apparition des cheveux blancs varie selon la région du monde.

En effet, les Européens sont les premiers à voir leurs cheveux se dépigmenter, vers 35 ans, alors que les Asiatiques constatent ce phénomène autour de 40 ans et les Africains autour de 45 ans.

En fonction de notre ethnie, on peut donc redouter l’arrivée précoce des cheveux blancs comme on peut espérer y échapper un long moment !

L’autre aspect génétique, c’est l’héritage. Le vieillissement des cellules n’est pas le même pour tout le monde. On commence souvent à avoir les cheveux blancs au même âge que nos parents.

Là aussi, en matière d’ADN, on est loin d’être égaux : certaines familles ont les cheveux qui blanchissent dès 20 ans quand d’autres n’en ont toujours pas à 60 ans car leurs mélanocytes sont encore bien actives.

2. Le stress

L’expression « se faire des cheveux blancs » n’est pas dénuée de sens ! Il est prouvé scientifiquement qu’un stress intense et récurrent entraîne des dommages cellulaires.

En effet, lors d’un épisode anxiogène, le système sympathique surproduit de la noradrénaline, une hormone qui va nous permettre de réguler le stress mais qui va aussi épuiser nos réserves de mélanine.

Voilà pourquoi les gens ayant un mode de vie stressant ou faisant face à des évènements traumatisants risquent de voir leurs cheveux se blanchir rapidement.

A contrario, les personnes sereines et détendues ont donc un avantage en matière de canitie.

3. L’hygiène de vie

L’autre facteur externe concerne le mode de vie, principalement l’alimentation et le tabac. 

Clairement, une alimentation variée et équilibrée représente une chance supplémentaire  de repousser les cheveux poivre et sel.

Les meilleurs alliés en matière de nutrition sont les minéraux, les vitamines, les acides gras essentiels, les oligoéléments et les antioxydants (un redoutable bouclier anti-vieillissement !).

Concrètement, les personnes qui consomment beaucoup d’oléagineux, de légumineuses, de fruits et de légumes mettent toutes les chances de leurs côtés pour retarder l’apparition des cheveux blancs.

On s’arrange donc pour avoir toujours au menu du zinc, du fer, du calcium, des omégas 3 ainsi que des vitamines A, C, D, E et B12 !

Sans surprise, le tabac a des incidences nocives sur les cheveux. A l’instar de la peau qui se ride sous l’effet de la cigarette, les cheveux sont aussi affectés par les substances contenues dans le tabac.

À l’intérieur, la nicotine va détruire certaines vitamines essentielles à la bonne santé capillaire et perturber le processus de fabrication de la mélanine.

Bref, quand on n’a jamais fumé de sa vie, on échappe à pas mal de facteurs aggravants et on affiche plus longtemps une chevelure flamboyante !

Enfin, même s’il n’est pas toujours facile de réguler la pollution, il faut savoir qu’elle a également un impact sur le vieillissement des cheveux.

En effet, les radicaux libres générés par la pollution entravent la bonne production de la mélanine. Quand on vit loin de la ville et qu’on profite d’un air pur, là aussi on marque des points en matière de blanchiment des cheveux.